Le territoire de la Plaine Saint-Denis a connu et connaît toujours une phase d’évolutions importantes. Les transformations en cours depuis l’arrivée du stade de France ont profondément modifié ce territoire morcelé et hétéroclite marqué par l’ère industrielle.
A leurs tours, les mutations de l’ère post-industrielle transforment progressivement la ville, faisant disparaître ses terrains vagues. Ces espaces aux marges de la société ont longtemps fait l’objet d’un imaginaire représentatif de la ville qui s’étend. Cet espace vide résiduel laisse progressivement la place à des constructions résidentielles et d’activités principalement tertiaires ainsi qu’à une re-qualification de l’espace public. Le terrain vague longtemps considéré comme anti-espace public est donc progressivement recouvert laissant transparaître par endroit les soubresauts d’une évolution chaotique.
Je parcours depuis 2010 ce territoire et réalise des photographies à des périodes espacées me permettant de nourrir mon regard et chercher la distance à laquelle je souhaite me poster dans mon rapport au paysage traversé ainsi qu’à l’architecture. Cette série bien que montrant des paysages relativement éphémères, amenés à être modifiés/transformés à plus ou moins court terme, cherche aussi à produire une vision sur le devenir de ce territoire et soulève, par extension, les questions de quelle évolution pour les espaces en marge de la ville historique et de sa densité.
Les travaux avancent à grands pas et modifient assez rapidement les points de vue qui participent à décrire la genèse du quartier. L’aspect un peu chaotique du paysage au départ, (modification des rues, des sens de circulation, créations de nouvelles rues, fermetures de certaines en prévision de travaux, surgissement d’un bâtiment...) prend progressivement la forme de la nouvelle ville.
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